MA VISION DU PRÊTRE !

Nous sommes prêtres…
Ma définition de mon être de prêtre n’est pas la meilleure ; c’est celle du Christ qui est la meilleure.
Laissons l’Église nous dire, au nom du christ, qui est le prêtre ; qui sommes – nous comme prêtres.
En Église, nous intégrons mieux notre
vocation et notre mission de prêtre de Jésus-Christ ! Le destin des prêtres est connaturel
à l’Église. Un prêtre sans l’église n’en est pas un
! Nous nourrissons notre sacerdoce de la sève
qui coule de l’Église ! Ce lien ombilical entre le
prêtre et l’église est ininterrompu ! Le prêtre
vit dans l’Église, en Église et pour l’Église qui lui
construit sa plénitude ! Prêtres ! Servons l’Église,
cette Eglise qui nous sert ! Aimons l’Église, cette
Église qui nous aime ! Donnons-nous à l’Église,
c’est l’Église qui se donne à nous !
Nous sommes membres de l’Église, peuple
de Dieu mais aussi membres pour le peuple de
Dieu ! Comme prêtres, nous sommes à la fois
baptismaux et ministériels. Cette double aptitude
est le propre du prêtre pasteur ; il est celui qui
est intégré et qui intègre ; cette double aptitude
nous solidarise avec tous et nous responsabilise
devant tous ! Nous sommes chrétiens avec tous
et nous sommes prêtres pour tous ! Il y a une joie
à partager avec tous notre identité de chrétien et
un charisme qui rend le prêtre serviteur de tous.
Sur cette base sacerdotale,
nous formons une famille !
Une famille de prêtres,
membres de la famille Église.
Cette Eglise, c’est notre diocèse ! Le
Diocèse est notre famille : famille surnaturelle,
famille ministérielle ! Hors d’elle nous sommes
étrangers ! Toute autre famille ne peut intégrer au
mieux ce que nous sommes comme prêtres ! Quelle
évidence avons-nous sur cette question ! Aucun
prêtre ne peut trouver son bonheur ailleurs !
Toute extraversion est une illusion de ce que
nous voulons vraiment pour nous-mêmes ! Tel
est le fondement de notre intimité diocésaine.
Cette Eglise locale qu’est notre diocèse suffit à
nous rendre hériter des biens que la providence
nous a réservés. Diocèse, notre famille, voilà le
secret de notre bonheur ! Aimons notre diocèse,
car c’est notre héritage ! Il est à nous ! Cette
unité diocésaine qu’est la paroisse est le lieu où
s’exerce cette intimité avec le Diocèse ; chaque
service diocésain est l’entité propice qui actualise
ma parenté filiale avec le Diocèse.
D’où cet amour jaloux qui impose au prêtre de
rester concentré sur le destin diocésain. Le
diocèse est ma famille et tout ce qui le concerne
me concerne ! Une consanguinité de solidarité,
pouvons-nous dire !
Dans cette famille diocésaine aux âges
multiples, une parenté vitale nous unit : chaque
génération est forte de l’autre ! Les étages d’âges
sont unis et se tiennent en équilibre ; aucun étage
d’âges ne peut vivre pour soi-même. Alors, que
vivent l’interaction, la transmission de savoirs
entre générations, la solidarité verticale et
horizontale ! Tout isolement ou retrait est une
mort !
L’isolement et la fermeture ne sont point au
service d’un quelconque bien commun ou personnel
! Cette vaste amitié diocésaine rend possible
l’attrait de rencontres zonales et polaires. Elle
explique pourquoi l’envie de partager est forte
entre co-zonaux et co-polaires ! Elle fonde la
créativité et la richesse des rencontres tous
azimuts à tous les niveaux ! Ceux qui vivent à
fond cette dimension affective et effective de la
confraternité vivent à fond la joie et le bonheur
d’être prêtres et pasteurs dans un diocèse.
Mgr Jean Mbarga,
«Il nous a parlé par les prophètes